Transporter son vélo électrique en voiture, en train, en avion ou en ferry : ce qu’il faut savoir

Vous aimez tellement vous déplacer en vélo électrique que vous souhaitez l’emmener partout avec vous ? On vous comprend ! Mais attention, transporter un VAE, ce n’est pas tout à fait comme balader un vélo classique. Entre le poids qui vous surprendra la première fois que vous le soulevez, cette précieuse batterie qu’il faut chouchouter, et la valeur de votre bolide, mieux vaut s’organiser un peu. 

Que vous partiez en vacances en voiture, que vous tentiez l’aventure du train, ou que vous déménagiez, on va vous expliquer comment vous y prendre sans stress et en toute légalité.

Pourquoi le transport d’un vélo électrique demande une attention particulière ?

Alors, pourquoi fait-on tout un plat du transport des VAE ? Eh bien, votre vélo électrique a quelques petites particularités qui le rendent plus capricieux qu’un vélo traditionnel.

Un poids plus important que les vélos classiques

Premier choc : la balance ! Votre vélo électrique pèse entre 25 et 30 kg en moyenne. Oui, vous avez bien lu, c’est presque le double d’un vélo classique. La première fois qu’on essaie de le hisser sur un porte-vélo de toit… on comprend vite l’erreur ! Ce poids supplémentaire, ce n’est pas juste pour vous embêter : il faut compter avec lors du transport.

Et ce n’est pas qu’une question de kilos. Avec la batterie qui trône fièrement sur le cadre et le moteur planqué dans la roue ou le pédalier, l’équilibre n’a rien à voir avec celui d’un vélo normal. Résultat : votre VAE peut se révéler capricieux à manipuler et demande qu’on le fixe avec plus de soin. Tous les porte-vélos ne sont pas non plus conçus pour encaisser une telle charge, on vous l’explique juste après.

La batterie et les composants à protéger

Parlons maintenant du cœur du problème : cette fameuse batterie lithium-ion qui fait toute la magie de votre vélo. Elle est un peu comme une diva : elle déteste les chocs, elle boude quand il fait trop chaud ou trop froid, et l’humidité ? N’en parlons même pas ! Une batterie abîmée, c’est entre 300 et 800 euros qui s’envolent, sans compter les tracas pour la remplacer.

Mais ce n’est pas tout. Votre VAE regorge de petits composants électroniques précieux : le moteur bien sûr, mais aussi l’écran de contrôle, les capteurs, le contrôleur… Tous ces éléments représentent une belle somme et méritent qu’on en prenne soin. Croyez-nous, un peu de prévention vaut mieux qu’une facture salée !

Transporter un vélo électrique en voiture

Allez, rentrons dans le vif du sujet ! La voiture reste le grand classique pour emmener son VAE en balade. Mais toutes les solutions ne se valent pas.

Les porte-vélos compatibles (attelage, hayon, toit)

On va être francs avec vous : tous les porte-vélos ne sont pas copains avec votre vélo électrique. Voici notre verdict après avoir testé (et parfois galéré) :

Le porte-vélo sur attelage, c’est notre chouchou pour les VAE ! Il encaisse sans broncher jusqu’à 60 kg pour les meilleurs modèles, et surtout, vous gardez vos vélos à hauteur d’homme. Fini la gymnastique pour hisser 30 kg au-dessus de votre tête ! Vérifiez juste que votre attelage est homologué pour le poids total (vélos + porte-vélo). Les modèles basculants, c’est le top : vous pouvez accéder à votre coffre même avec les vélos en place. Malin, non ?

Le porte-vélo de hayon peut faire l’affaire si votre VAE ne dépasse pas les 20 kg et que votre hayon est costaud. C’est plus économique, on vous l’accorde, mais attention aux limites ! On a déjà vu des hayons qui faisaient la tête après avoir porté un VAE trop lourd…

Le porte-vélo de toit ? On vous arrête tout de suite ! Techniquement c’est possible, mais franchement, on ne vous le conseille pas. Entre le poids qui transforme chaque manipulation en épreuve de force et la charge maximale du toit vite atteinte, vous risquez plus de tracas que de plaisir. Sans compter le fameux passage sous un portique qu’on oublie… Aïe !

À LIRE – Guide comparatif des meilleurs porte-vélos pour vélo électrique. 

Que dit la loi sur la plaque et les feux ?

Ah, la législation ! On sait, ce n’est pas la partie la plus fun, mais c’est important. Si votre porte-vélo cache votre plaque ou vos feux arrière, vous devez obligatoirement installer :

• Une plaque d’immatriculation répétitrice (aux bonnes dimensions, hein !)
• Un kit d’éclairage homologué avec feux de position, stop et clignotants

Ne faites pas l’impasse là-dessus : 135 euros d’amende et l’immobilisation du véhicule, ça refroidit vite l’ambiance ! Vérifiez aussi que votre porte-vélo a bien son petit marquage CE.

IMPORTANT – Ajustez vos rétroviseurs si nécessaire et n’oubliez pas que sur autoroute, c’est souvent 110 km/h maximum avec un porte-vélo chargé. On n’est pas pressés, et la sécurité avant tout !

Autres moyens de transport : train, avion & ferry

Vous voulez tenter l’aventure au-delà de la voiture ? C’est possible, mais il faut connaître les règles du jeu.

Quelles contraintes pour le train et les transports publics ?

Alors là, accrochez-vous, parce que c’est un peu le parcours du combattant ! Chaque compagnie, chaque type de train a ses petites manies.

Dans les TER, bonne nouvelle : vos VAE sont généralement les bienvenus, comme leurs cousins classiques. Comptez environ 5 euros de supplément et vérifiez qu’il reste de la place dans les espaces vélos (souvent pris d’assaut !).

Pour les TGV et Intercités, c’est plus coton. Souvent, il faut démonter votre vélo et le glisser dans une housse. Certaines lignes ont des espaces vélos dédiés, mais c’est réservation obligatoire et comptez 10 euros de plus. On vous conseille de vous renseigner bien avant le départ !

Les transports urbains, c’est la loterie. Métro parisien aux heures de pointe avec un VAE ? Oubliez ! Chaque réseau a ses règles, ses dimensions maximales, ses horaires interdits… Un conseil : appelez avant de vous déplacer.

NOTE – Pour tout savoir sur les conditions exactes des TER, TGV et intercités, direction le site officiel de la SNCF Voyageurs. Ils ont toutes les infos fraîches !

Transport en avion : est-ce possible ? À quel prix ?

Alors là, on entre en territoire compliqué ! Transporter un VAE en avion, c’est un peu comme vouloir emmener un éléphant en cabine : techniquement possible, mais vraiment pas pratique.

Le gros souci, c’est cette batterie lithium-ion que les compagnies aériennes voient d’un très mauvais œil. Quelques-unes acceptent sous conditions drastiques :

• Batterie de moins de 100 Wh (rarissime sur les VAE)
• Batterie complètement vidée et débranchée
• Emballage spécialisé et paperasse administrative

Côté portefeuille, ça pique : entre 100 et 300 euros de supplément, plus l’emballage professionnel (50 à 100 euros). Franchement, entre nous, à ce prix-là, vous pourrez louer un super VAE sur place ou faire expédier le vôtre par un transporteur spécialisé !

Si malgré tout vous tentez l’aventure aérienne, investissez dans une housse de protection béton, spécialement conçue pour survivre aux bagagistes !

Transport en ferry : une solution pratique pour les îles et traversées

Pour les amateurs d’évasion maritime : le ferry est généralement très accueillant avec les vélos électriques ! La plupart des compagnies les acceptent sans problème particulier, moyennant un supplément modique (entre 5 et 15 euros selon la traversée).

Sur les ferries, votre VAE voyage généralement dans le garage à véhicules, dans un espace dédié aux deux-roues. Vous pouvez le plus souvent l’attacher vous-même avec vos propres sangles aux barres prévues à cet effet. Pensez quand même à retirer la batterie et les accessoires fragiles : les traversées peuvent être mouvementées !

Quelques compagnies demandent que les vélos électriques soient éteints pendant la traversée (logique !). D’autres exigent un certificat de conformité CE pour la batterie sur certaines lignes internationales. 

CONSEIL – Un petit coup de fil avant le départ pour connaître les conditions exactes, et vous voilà parés pour découvrir la Corse, la Sardaigne ou les Îles Britanniques avec votre fidèle destrier électrique !

Nos conseils pour un transport sécurisé

Bon, maintenant qu’on a fait le tour des options, voici des petits secrets pour que tout se passe bien.

Protéger son vélo efficacement

Première règle : votre VAE mérite un traitement de star ! Investissez dans une vraie housse de transport, pas un sac plastique de récup. Les housses spéciales VAE, c’est renforcé là où il faut et aux bonnes dimensions.

Pas de housse sous la main ? On improvise avec du matériel de récup :

• Mousse ou carton sur tous les points de contact avec le porte-vélo
• Film plastique autour de l’écran et des composants électroniques (l’humidité, c’est l’ennemi !)
• Sangles rembourrées pour éviter les marques sur le cadre
• Protection des dérailleurs (ils sont fragiles, ces petits)

Astuce de pro – Baissez la selle au max et tournez le guidon parallèle au cadre. Ça prend moins de place et ça évite les accrochages malheureux.

Retirer la batterie et les accessoires fragiles

Alors ça, c’est LE conseil qu’on donne à tous nos potes cyclistes : sortez tout ce qui peut se sortir ! Systématiquement :

• La batterie : transportez-la au chaud dans l’habitacle, dans son emballage d’origine si vous l’avez gardé
• L’ordinateur de bord : un petit clic et c’est démonté sur la plupart des modèles
• Les éclairages amovibles et tous les gadgets électroniques
• Les sacoches et accessoires qui risquent de prendre la tangente

Vous gagnez 3 à 5 kg rien qu’avec la batterie, votre dos vous dira merci ! Et puis, tous ces précieux composants seront bien au chaud avec vous plutôt que ballottés sur le porte-vélo.

Si vous devez passer par le coffre ou certains trains, n’hésitez pas à démonter la roue avant aussi. Gardez juste un œil sur les attaches rapides pour ne rien perdre en route !

Vous savez tout !

Voilà, vous savez maintenant tout ce qu’il faut savoir pour emmener votre vélo électrique partout où l’aventure vous appelle ! Oui, c’est un peu plus de préparation qu’avec un vélo classique, mais avec les bonnes astuces, c’est vraiment à la portée de tous.

Notre conseil d’amis : pour la voiture, misez sur l’attelage, pour le train préparez-vous bien à l’avance, et pour l’avion… réfléchissez-y à deux fois ! Dans tous les cas, pensez à votre batterie, protégez vos composants fragiles, et n’oubliez pas vos obligations légales.

Avec un transport bien organisé, vous pourrez profiter de votre VAE aux quatre coins de la France (et au-delà !). Alors, prêts pour l’aventure ?